Soufrière de Guadeloupe
Soufrière de Guadeloupe
La dernière éruption de la Soufrière date de 1976. Elle a conduit à l'évacuation de la partie sud de la Basse-Terre ainsi que de la préfecture, soit environ 76 000 personnes. Aucun mort n'a été déploré. À partir de 1975, un certain nombre de secousses ont alerté les sismographes de l'Observatoire volcanologique. Ces secousses sont allées en s'intensifiant durant l'année 1976. Dès novembre 1975, le préfet fut averti des dangers potentiels et de la nécessité de mettre en place un plan d'évacuation. La première éruption eut lieu le 8 juillet 1976. Les séismes ont très probablement réactivé une série de failles colmatées par de vieux matériaux (argiles et roches magmatiques). Cette crise de tremblements de terre fut la cause vraisemblable de la baisse brutale de la pression accumulée à l'intérieur d'une nappe captive chauffée, telle une cocotte minute, par les gaz échappés du magma profond, provoquant la pulvérisation de roches, et la sortie de coulées de boues (lahar), de gaz acides et de vapeurs d'eau. 25 000 personnes du sud Basse-Terre évacuèrent spontanément la zone pour se réfugier vers la Grande-Terre, hors d'atteinte. L'activité volcanique continua encore quelques mois suite à cette éruption, avec d'autres coulées de boues et émissions de cendres. Le 15 août, l'évacuation totale et obligatoire du sud de Basse-Terre fut ordonnée. Elle dura jusqu'au 18 novembre 1976.
Une polémique très médiatisée éclata entre les scientifiques Claude Allègre et Haroun Tazieff sur la nécessité de l'évacuation. Claude Allègre affirmant une nécessité de l'évacuation de la population, pressentant que l'éruption serait grave, alors qu'Haroun Tazieff soutint que l'éruption était sans danger, toutes les analyses d'échantillons prélevés sur le volcan établissant qu'il n'y avait pas de montée de magma frais. Le préfet décida l'évacuation malgré tout.
Le paysage est rocheux et chaotique, quasi-lunaire, hérissé de pitons. Il est souvent recouvert de brumes. Plusieurs pistes balisées parcourent le sommet volcanique.